[1] Isadora Neves Marques and Sofia Nunes, «Uma Entrevista com Pedro Neves Marques», dans Toxicidade E Immunologia, (Lisbonne: Contemporanea, 2020), 61-69. https://www.pedronevesmarques.com/texts/PNMandsofianunesContemporanea2020.pdf.
[2] Il est important de souligner les différences entre les termes anglais «freedom» et «liberty», qui ont été évaluées en détail par la spécialiste des médias et des communications Wendy Hui Kyong Chun. Selon Chun, la notion de «liberty» est liée aux institutions (p. ex., les systèmes politiques) alors que la notion de «freedom» ne l’est pas (Wendy Hui Kyong Chun, Control and Freedom: Power and Paranoia in the Age of Fiber Optics, [Cambridge, MA: MIT Press]: 10). Le terme «liberté» («freedom» et «liberty» en anglais), ou la notion plus active de libération, diffèrent également de façon essentielle de l’«émancipation»; différence largement développée dans les théories décolonisées (voir, par exemple: Walter D. Mignolo, «Delinking: The Rhetoric of Modernity, the Logic of Coloniality and the Grammar of De-coloniality», Cultural Studies 21, n° 2 (2007): 449-514). Parce que les œuvres de Neves Marques portent souvent sur «la biotechnologie comme espace biopolitique» (Gasworks, «Interview with Pedro Neves Marques It Bites Back exhibition at Gasworks», 16 mai 2019, vidéo, 4:35 https://www.youtube.com/watch?v=f3lR40ey1qw), aux fins du présent article, nous pourrions considérer ces termes («freedom», «liberty/liberation») comme des termes liés (mais pas toujours interchangeables). Le terme «émancipation» ne sera toutefois pas utilisé.
[3] S’appuyant sur l’histoire politique et artistique du pays d’origine de sa famille, le Chili, et en particulier sur la présidence socialiste de Salvador Allende, Victoria Carrasco s’efforce, dans une grande partie de son travail de commissaire, d’imaginer un moment utopique de libération complète. «C’est donc là la volatilité, je suppose, de Peau aérienne, explique-t-elle. Il y a une notion de liberté, d’être qui vous êtes à un endroit qui l’accueille.» (Carrasco, en conversation.)
[4] Claudia Benthien, Skin: On the Cultural Border Between Self and the World (New York, NY: Columbia University Press, 2002): 83.
[5] En effet, Neves Marques a cité les œuvres de David Cronenberg comme l’une de ses principales influences, en particulier dans le cas de The Bite: Neves Marques et Nunes 2019. Iel fait également référence à la carrière de M. Cronenberg dans: Justin Jaeckle, «Pedro Neves Marques: Corpos Medievais», Contemporânea, septembre 2021.
[6] Même si le lien entre The Bite et le virus zika n’est pas explicite dans le film lui-même, Neves Marques a mentionné que l’élément viral du film était le zika: Gasworks 2019, 00:30.
[7] L’identité de femme trans de Tao n’est jamais clairement exprimée dans le film. On l’appelle ainsi ici, parce qu’elle est ainsi qualifiée dans deux textes liés au site Web de Marques : Neves Marques and Nunes 2019 et Līga Požarska, «The Bite: Nervous Anticipations», Talking Shorts, 2020, https://talkingshorts.com/films/the-bite?fbclid=IwAR1vZF9T6BcrPIU72jOHDf2N1LceACxiUzs-ph7PMgK6oVzERMfS_EWTUzw.
[8] Isadora Neves Marques, dir., A Mordida [The Bite] (Portugal: Portugal Films - Portuguese Film Agency, 2022) Digital, 20:10.
[9] Cette notion de production de parents par la production de bébés (et plus particulièrement les liens entre la production biomédicale de nourrissons et la production capitaliste) est explorée dans: THOMPSON, Charis, Making Parents: The Ontological Choreography of Reproductive Technologies (Cambridge, MA: MIT Press, 2005).
[10] HARAWAY, Donna, When Species Meet (Minneapolis, MN : University of Minnesota Press, 2007), 66.
[11] Neves Marques, dir., A Mordida [The Bite], 11:45.
[12] Neves Marques et Nunes 2019; Isadora Neves Marques et Marco Antelmi, «Interview with Pedro Neves Marques», Droste Effect, 17 janvier 2019. http://www.drosteeffectmag.com/pedro-neves-marques-interview/.
[13] Neves Marques et Antelmi 2019.
[14] Le terme «nature-culture» a été utilisé pour la première fois dans l’essai de Bruno Latour intitulé «We Have Never Been Modern» (1993) pour illustrer la façon dont «nature» et «culture» ne peuvent pas exister indépendamment l’une de l’autre. Plus tard, les mots ont été entièrement combinés en «natureculture» par Donna Haraway dans How Like a Leaf: An Interview with Thyrza Nichols Goodeve (2000), tandis qu’à peu près à la même époque, leur caractère coconstitutif a été développé dans Perception of the Environnement (2000) de Tim Ingold, où l’on fait valoir que «la nature est un concept culturel» est un paradoxe.
[15] Haraway 2007, 3.
[16] Isadora Neves Marques, dir., Becoming Male in the Middle Ages (Portugal: Portugal Films – Portuguese Film Agency, 2022) Digital, 14:45.
[17] Isadora Neves Marques et Līga Požarska, «A Conversation with Pedro Neves Marques: Breaking the Norm», Talking Shorts, septembre 2022. https://www.talkingshorts.com/interviews/breaking-the-normhttps://www.talkingshorts.com/interviews/breaking-the-norm
[18] Marques et Požarska, 2022.
[19] Isadora Neves Marques, dir., Becoming Male in the Middle Ages, 18:45.