Gratuit
Centre
Myriade chromatique
15 août → 31 juillet
Le Centre PHI abrite une installation lumineuse à contenu évolutif, s'adaptant au fil des saisons et des expositions
Fondation PHI
451 et 465, rue Saint-Jean
Montréal, Québec H2Y 2R5
Mercredi au dimanche:
de 11h à 18h
Entrée gratuite Réservations requises
Chaque salle d’exposition peut accueillir un maximum de 4 personnes à la fois, pour une durée minimale de 30 minutes. Dernière entrée à 18h. La Fondation ferme à 19h.
Pour visiter seul·e (sans la présence d’autres visiteur·euse·s) ou en famille de 4 personnes et plus (4 et +), veuillez nous contacter pour que nous puissions accommoder votre demande.
Afin d’assurer la sécurité et le confort de notre communauté, nous suivons soigneusement le protocole élaboré par les autorités de santé publique. Les visites sans réservation sont acceptées, mais pourraient être refusées selon l’achalandage. À votre arrivée, nous vous demanderons de désinfecter vos mains, de porter votre masque/couvre-visage, de suivre les paramètres de circulation ainsi que de maintenir la distanciation physique. Le masque/couvre-visage est obligatoire dans nos espaces pour les visiteur·euse·s de 2 ans et plus.
Larry Achiampong, Hurvin Anderson, Kamrooz Aram, Moridja Kitenge Banza, Firelei Báez, Frank Bowling, Cy Gavin, Barkley L. Hendricks, Lubaina Himid, Bharti Kher, Rick Leong, Manuel Mathieu, Julie Mehretu, Jordan Nassar, Yoko Ono, Maia Cruz Palileo, Rajni Perera, Ed Pien, Jessica Sabogal, Marigold Santos, Yinka Shonibare CBE, Shanna Strauss, Curtis Talwst Santiago, Mickalene Thomas, Salman Toor, Hajra Waheed, Jinny Yu
La Fondation PHI pour l’art contemporain présente RELATIONS: la diaspora et la peinture.
Cette exposition collective explore les significations multiples et complexes de l’idée de la diaspora, sa condition et ses expériences telles qu’elles s’expriment dans la peinture. «Les enjeux et concepts relatifs à la diaspora revêtent une importance particulière pour moi en tant que personne de couleur, née au Canada avec des origines mixtes asiatiques», affirme la commissaire et directrice générale, Cheryl Sim. Le vaste spectre des interprétations et des relations fructueuses rattachées aux expériences de la diaspora n’a pas de limites, ce qui favorise un dialogue constant avec les notions de parenté et d’identité dans le contexte actuel de mondialisation et de migrations massives.
Cette exposition propose une sélection d’œuvres d’artistes qui abordent la question de la diaspora à partir de divers points de vue, approches et langages esthétiques. Forte d’une histoire riche et complexe, la peinture s’avère un mode d’expression particulièrement stimulant pour explorer une variété de problématiques comparables à la multiplicité de l’expérience diasporique. L’ensemble des œuvres exposées vise à établir un dialogue intergénérationnel et à présenter des artistes dont le travail a contribué à repousser les limites de ce qu’est et peut être la peinture. Vu la nature ouverte et discursive du sujet, l’exposition ne prétend nullement être exhaustive, mais cherche plutôt à lancer des idées et à encourager le dialogue.
Né 1984, Londres, Royaume-Uni
Puisant dans les racines ghanéennes de l’artiste, les projets individuels et collectifs de Larry Achiampong exploitent l’imagerie, les archives sonores et visuelles, les performances en direct et le son pour explorer des notions sur l’identité de classe, interculturelle et postnumérique. Le partage d’informations sur Internet n’ayant de cesse d’augmenter, le concept d’une version passepartout de l’histoire continue à être remis en question et réécrit. Achiampong creuse dans les caveaux de l’Histoire, et joint les qualités sonores et visuelles des archives personnelles et interpersonnelles, offrant des perspectives multiples qui révèlent les contradictions sociopolitiques de la société contemporaine. L’œuvre d’Achiampong examine son héritage commun et personnel – nommément, le croisement entre la culture pop et la situation postcoloniale, utilisant la performance pour étudier le «soi» en tant que fiction et concevant des alter ego pour désigner ses soi divisés.
Né 1965, Birmingham, Royaume-Uni
Hurvin Anderson se sert de photographies et de souvenirs personnels pour créer des œuvres allant de peintures délicates sur vélin jusqu’à de vastes canevas couvrant des murs tout entier. Ses tableaux et ses œuvres sur papier abordent les enjeux de l’identité et de la représentation, dépeignant des lieux où la mémoire et l’histoire se rencontrent. Les scènes d’Anderson passent souvent de l’abstraction à la figuration, et enchaînent les genres: natures mortes, paysages et portraits. Certains de ses thèmes sont récurrents, comme l’intérieur de salons de barbier et les parcs publics, et puisés dans ses souvenirs de jeunesse au sein de la communauté afro-antillaise de Birmingham des années 1970 et 1980, ainsi que de l’époque où il vécut à Trinité comme artiste résident. C’est là qu’il devint intimement familiarisé avec la topographie et les motifs esthétiques des Caraïbes, comme les clôtures décoratives et les grilles de métal. Jumelant l’expérience de la génération de ses parents avec celle de sa propre génération, Anderson assemble ses paysages fictifs et imaginés en se fondant sur la fusion de photographies et de scènes remémorées, créant des compositions poétiques et introspectives sur des espaces qui existent «entre les deux».
Né 1978, Shiraz, Iran
La pratique diversifiée de Kamrooz Aram explore la relation complexe entre l’art non occidental traditionnel et le modernisme occidentaliste. Travaillant avec une variété de médias, dont la peinture, le collage, le dessin et l’installation, Aram utilise la création d’images comme appareil critique afin d’instituer une certaine renégociation de l’histoire. Ses tableaux dévoilent le rôle essentiel de l’ornement dans le développement de l’art moderne occidental. Aram complexifie la relation entre l’ornement et la décoration, plaçant l’histoire de l’ornement sur une voie vers une absence de figuration, un mouvement vers l’absence d’abstraction. Une autre facette de sa pratique considère la neutralité soigneusement construite des présentations muséales comme un lieu primaire pour la rencontre d’œuvres d’art. Jumelé fonctionnellement avec la reproduction et la circulation d’œuvres dans des catalogues et des écrits sur l’histoire de l’art, ce mode de présentation historicise les œuvres d’art dans leur contexte original et inculque souvent un sentiment de nostalgie culturelle. À travers la photographie, le collage et l’installation, Aram pénètre les techniques de distanciation temporelle et culturelle par le truchement desquelles les œuvres d’art se contextualisent et se redéfinissent en tant qu’artéfacts.
Née 1981, Santiago de los Caballeros, République dominicaine
Firelei Báez vit et travaille à New York. Elle crée des œuvres complexes sur papier et sur canevas qui sont intrinsèquement liées à une pratique en studio rigoureuse, en plus de produire des sculptures à grande échelle. Nourries par la confluence de ses intérêts envers l’anthropologie, la science-fiction, la subjectivité féminine noire et le travail des femmes, ses œuvres explorent l’humeur et la fantaisie impliquées dans l’autodidactisme au sein des sociétés diasporiques. Ainsi, la pratique de Báez atteste la capacité des personnes vivant dans ces sociétés à vivre avec les ambiguïtés culturelles et à s’en servir pour bâtir des défenses psychologiques, voire métaphysiques, contre l’invasion culturelle.
Né 1980, Kinshasa, République démocratique du Congo
Artiste multidisciplinaire, Moridja Kitenge Banza s’exprime à travers la peinture, la photographie, la vidéo, le dessin et l’installation. Sa démarche artistique se situe entre la réalité et la fiction, moyen par lequel il interroge l’histoire, la mémoire et l’identité des lieux où il habite ou qu’il a habité en lien avec la place qu’il occupe dans ceux-ci. Kitenge Banza confond intentionnellement réalité et fiction afin de perturber les récits hégémoniques et de créer des espaces où le discours marginal peut exister. Puisant dans les réalités actuelles ou anciennes, il organise, assemble, trace des figures, tel un géomètre, en se réappropriant les codes des représentations culturelles, politiques, sociales et économiques.
Né 1934, Bartica, Guyana
À l’âge de 19 ans, Frank Bowling quitta son domicile de Guyana pour s’établir à Londres, où il étudia la peinture au Royal College of Art, aux côtés de David Hockney et de R.B. Kitaj. Son diplôme obtenu avec médaille d’argent, il passa les soixante années suivantes à sillonner l’Atlantique, séparant son temps entre ses studios de Londres et de New York. Devenu maître de son média, Bowling a su développer une approche visionnaire qui unit l’abstraction et la mémoire personnelle. Maintenant âgé de 86 ans, il peint encore tous les jours, expérimentant de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques. Pendant plus de cinq décennies, sa pratique de peinture distincte a été marquée par l’intégration à l’abstraction de l’autobiographie et de la géopolitique postcoloniale. En s’installant à New York au milieu des années 1960, Bowling fut exposé à ses contemporains américains, et mérita rapidement une place à la Biennale Whitney de 1971. Comme l’écrivit Maya Jaggi: «À la différence de ses contemporains qui ont fondé l’art pop britannique, Bowling a emprunté un chemin singulier, de la peinture figurative baconesque à l’art abstrait marqué de souvenirs personnels et d’histoire.» Encouragé par le critique américain Clement Greenberg, Bowling a trouvé dans l’art abstrait la liberté, accompagné de ses contemporains Mark Rothko, Jackson Pollock et Barnett Newman, entre autres.
Né 1985, Pittsburgh, États-Unis
Cy Gavin incorpore souvent dans ses tableaux des matériaux inusités tels que de l’encre à tatouage, du sable rose, des diamants, des agrafes, des graines de bermudienne ainsi que des cendres. Il crée également des sculptures, des performances et des vidéos. Plusieurs des tableaux de Gavin explorent les notions d’identité et de désarticulation de sa culture, des idées inhérentes à la relation de l’artiste avec les États-Unis, l’Afrique, les Bermudes, ainsi que l’histoire de l’esclavage, qui demeure institutionnellement inavouée au sein de l’île. Gavin critique souvent les notions d’identité, d’histoire et de colonialisme, et a introduit dans ses tableaux et œuvres vidéo des thèmes complexes de terres, de sexualité, de jubilation et d’euphorie, de traumatisme et de diaspora africaine. L’œuvre de l’artiste a été largement influencé par les écrits de l’historien et activiste W.E.B. Du Bois, particulièrement le recueil d’essais phare Les âmes du peuple noir. Du Bois, tout comme les nkisi nkondi – des objets dans lesquels sont infusés des esprits et des idoles religieuses du Congo – sont des thèmes centraux des tableaux présentés dans son exposition Overture. Gavin a grandi à Donora, en Pennsylvanie, une ville minière d’acier et de charbon située à un peu plus de trente kilomètres au sud de Pittsburgh. Sa mère et son père travaillaient tous les deux dans les usines de verre de la région.
1945-2017, North Philadelphia, États-Unis
Barkley L. Hendricks était un peintre contemporain américain ayant apporté des contributions novatrices au portrait et au conceptualisme noirs. Quoiqu’il ait travaillé avec une variété de médias et de genres tout au long de sa carrière (de la photographie à la peinture de paysages), les œuvres les plus reconnues de l’artiste prenaient la forme de portraits à l’huile grandeur nature dépeignant des Américains noirs. Hendricks fut professeur émérite d’art studio au Connecticut College, à New London, dans le Connecticut, où il enseigna le dessin, l’illustration, la peinture à l’huile et à l’aquarelle ainsi que la photographie, de 1972 jusqu’à sa retraite en 2010. Au milieu des années 1960, en tournée européenne, il tomba amoureux du style de portraiture d’artistes tels que van Dyck et Velázquez. Alors que le mouvement Black Power prenait de l’ampleur, Hendricks se résolut à corriger un équilibre, s’appropriant les traditions des peintres qu’il avait découverts en Europe pour créer des portraits grandeur nature d’amis, de parents et d’étrangers rencontrés dans la rue. Ces portraits surent créer une affirmation et une fierté nouvelles parmi les Américains noirs; en les peignant, Hendricks s’efforçait d’insuffler à ses sujets une présence fière et digne. L’artiste peignait fréquemment des Américains noirs devant des interprétations monochromes de toiles de fond urbaines du nord-est des États-Unis. L’unicité de son œuvre est reconnue du fait qu’il marie le réalisme et le postmodernisme américains. Encore qu’Hendricks n’ait jamais représenté ses sujets comme des célébrités, des victimes ou des manifestants, les personnes dépeintes dans ses œuvres font retentir la voix des Américains noirs sous-représentés des années 1960 et 1970.
Née 1954, Zanzibar, Tanzanie
Lubaina Himid est une artiste et conservatrice britannique ainsi qu’une professeure d’art contemporain à l’Université du Lancashire central. Son art est axé sur les thèmes de l’histoire culturelle et de la réappropriation de l’identité. Himid fut l’une des premières artistes engagées dans le mouvement Black Art du Royaume-Uni au cours des années 1980, et elle continue de créer des œuvres activistes, présentées dans des galeries en Grande-Bretagne et à travers le monde. Himid fut désignée MBE en juin 2010 pour ses «services rendus à l’art féminin noir», en plus de remporter le prix Turner en 2017 et d’être faite CBE en décembre 2018 pour ses «services rendus à l’art». Elle est née en 1954 au sultanat de Zanzibar (alors un protectorat britannique, aujourd’hui une partie de la Tanzanie), pour ensuite immigrer en Grande-Bretagne avec sa mère, une dessinatrice textile, à la suite de la mort de son père alors qu’elle n’avait que quatre mois. Pionnière du mouvement Black Arts britannique pendant les années 1980 et 1990, Himid défend depuis longtemps les histoires marginalisées. Ses dessins, tableaux, sculptures et œuvres sur textile dénoncent les conséquences du colonialisme et contestent l’invisibilité des personnes de couleur dans les arts et les médias. Si de plus vastes récits historiques constituent souvent la force canalisatrice derrière ses images et ses installations, les œuvres d’Himid séduisent le public par leur attention aux détails modestes du quotidien. Vives, vivides et riches en couleurs et en références symboliques, ses images rappellent les tableaux historiques et les caricatures satiriques britanniques du dix-huitième siècle. Dans plusieurs de ses œuvres, la présence du langage et de la poésie – parfois tirés des ouvrages d’écrivains tels qu’Audre Lorde, Essex Hemphill ou James Baldwin – ponctue le silence de ses images d’ordres, d’instructions ou d’énoncés qui se veulent à la fois sévères et tendres.
Née 1969, Londres, Royaume-Uni
L’œuvre de Bharti Kher s’étend sur plus de deux décennies et comprend des tableaux, des sculptures ainsi que des objets et des installations ready-mades. Ses chimères, monstres mythiques et contes allégoriques conjuguent des références qui sont à la fois actuelles et traditionnelles, politiques et postcoloniales. Kher a étudié à l’École polytechnique du Middlesex, à Londres, pour ensuite recevoir en 1991 un B.A. (avec distinction) en peinture de l’École polytechnique de Newcastle. Elle s’est expatriée en Inde en 1993 et continue à vivre et à travailler à New Delhi. Ses expositions ont été largement présentées à l’international, et ses œuvres font partie de collections majeures à travers le monde. Kher est spécialement reconnue pour son utilisation distinctive du bindi dans ses tableaux et ses œuvres sculpturales. Dérivé du mot sanskrit bindu – qui signifie point, goutte, pastille ou petite particule – et ancré dans des traditions rituelles et philosophiques, le bindi est un point apposé au centre du front pour représenter le troisième œil spirituel. Appliqués à l’origine avec un pigment naturel, les bindis se sont transformés au fil du temps en accessoires populaires et produits en masse. Kher réclame cette façon de voir en créant des «tableaux» majestueux et intensément stratifiés chargés des liens conceptuels et visuels du bindi vers des notions telles que la répétition, le sacré et le rituel, l’appropriation et les attributs du féminin. Le bindi devient un langage ou un code, que nous pouvons commencer à déchiffrer à travers des œuvres qui découvrent les liens formels entre les pratiques de peinture occidentales, comme l’expressionnisme abstrait, l’op art et l’abstraction géométrique, ainsi que les traditions tantriques et néotantriques de l’Inde. Kher affirme: «J’active la surface pour que vous puissiez imaginer le microcosmique et le macro. Rappelez-vous également que l’œuvre vous observe elle aussi.»
Né 1973, Burnaby, Canada
Les paysages peints de Rick Leong sont ancrés dans un style et un vocabulaire bilingue. Inspirées de contemplations et influencées par l’imagerie, la symbolique et les tableaux chinois, les peintures à grande échelle de Leong incorporent une vision holistique du paysage canadien ainsi que la relation que l’artiste entretient avec celuici. La poursuite et la transposition de la nature par Leong sont modelées sur les règles de la peinture de paysage traditionnelle, une stratégie avec laquelle il dissémine un récit relationnel continu. Intéressé par les changements environnementaux en botanique – tels que les conditions temporelles et météorologiques –, l’artiste réinvente le monde naturel: la lumière devient solide et massive, les arcs-en-ciel se font architecturaux. Il est tentant de se laisser absorber par la poésie de l’expérience. Le peintre n’a plus à travailler exclusivement à partir de sa propre mémoire. Lorsqu’il ne peut se souvenir correctement, il invente, créant ainsi une synthèse d’inspiration, de contemplation, de mémoire et d’imagination.
Né 1986, Port-au-Prince, Haïti
Installé à Montréal, l’artiste multidisciplinaire Manuel Mathieu est reconnu pour ses tableaux qui explorent les thèmes de la violence et de la suppression historiques, ainsi que les cultures visuelles haïtiennes de la matérialité, de la nature et du symbolisme religieux. Mariant les techniques abstraites et figuratives, ses compositions creusent pour le spectateur un espace dans lequel il peut méditer sur l’histoire transformatrice d’Haïti, tout en nous invitant à envisager les avenirs différents que crée le souvenir. S’inspirant d’une vaste gamme de sujets, la pratique de Mathieu combine son héritage haïtien à sa formation artistique classique, qui a culminé dans une maîtrise en beaux-arts de Goldsmiths, Université de Londres.
Née 1970, Addis-Abeba, Éthiopie
Julie Mehretu crée des tableaux gestuels à grande échelle qui prennent forme par des couches de peinture acrylique pour ensuite être marqués de coups de crayon, d’encre et d’épaisses giclées de peinture. L’œuvre de Mehretu expose une stratification et une compression du temps, de l’espace et du lieu, ainsi qu’un approfondissement des références artistico-historiques, du dynamisme des futuristes italiens et de l’abstraction géométrique de Malevitch jusqu’au spectre enveloppant de l’abstraction chromatique expressionniste. Dans ses canevas intensément peints, Mehretu crée des récits nouveaux qui mêlent des images abstraites de villes, d’histoires, de guerres et de géographies au tachage frénétique – une façon pour l’artiste de signifier l’œuvre sociale et de suggérer l’intelligibilité d’une biographie personnelle. Les points de départ de Mehretu sont l’architecture et la ville, particulièrement les environnements urbains accélérés, comprimés et densément peuplés du 21e siècle. Ses canevas intercalent divers traits architecturaux tels que des colonnes, des façades et des portiques entre des schémas géographiques comme des cartes, des plans de bâtiment et de ville, ainsi que des portraits architecturaux vus selon des perspectives multiples – aériennes, transversales et isométriques. Ses tableaux affichent un tourbillon d’incidents visuels qui, au sein des villes quadrillées, deviennent fluides et aplanis, telles des strates de graffitis urbains. Mehretu a décrit ses somptueux canevas comme des «cartes d’histoires sans lieu», les considérant comme des fenêtres donnant sur une réalité imaginée plutôt que factuelle. À travers une cacophonie de traits, ses œuvres semblent représenter la cadence effrénée des villes qu’elles dépeignent, peut-être contradictoirement, grâce aux matériels intemporels du crayon et de la peinture.
Né 1985, New York, États-Unis
Le sujet de prédilection de Jordan Nassar est le paysage. L’artiste brode ses compositions, qui sont élaborées et formées par des motifs itératifs adaptés d’ornements traditionnels palestiniens. Au premier regard, ses scènes semblent plutôt innocentes, composées de collines vallonnées colorées parfois de vives teintes de rouge, parfois de gris et de bruns plus effacés. Ces collines s’érigent dans un ciel dramatiquement coloré: souvent bleu, comme l’on pourrait s’y attendre, mais parfois rose ou orangé. Il en résulte un effet de sommets distants percés par les rayons du soleil couchant d’un été qui s’achève. Cette volupté, vraisemblablement une vision abstraite d’un lieu qui pourrait très bien se trouver partout, s’avère être imaginaire et, pourtant, spécifique. De descendance palestinienne, mais né et élevé à New York, Nassar, dans son œuvre, évoque un type particulier d’espace imaginé: une sorte de vision utopique d’une Palestine détenue par les mandants de la diaspora régionale. En concevant ces paysages, Nassar travaille toujours à partir de son imagination plutôt que de photographies. Ses espaces sont visionnaires et chargés d’espoir, mais aussi teintés de la reconnaissance d’un fait inévitable: leur matérialisation est rendue impossible – du moins pour le moment – par les réalités politiques. En contemplant les paysages d’apparence anodine de l’artiste, nous sommes liés au contexte plus profond de ses œuvres par les prismes physiques à travers lesquels ils sont façonnés et élaborés: les motifs traditionnels palestiniens dont s’inspire Nassar pour créer ses toiles.
Née 1933, Tokyo, Japon
Yoko est une artiste visionnaire et pionnière dont la carrière s’étend maintenant sur plus de cinquante ans. À Tokyo, au cours des années 1950, elle introduisit des questions nouvelles sur le concept de l’art et de l’objet d’art, rejetant les frontières qui séparent traditionnellement les disciplines artistiques. Elle fut associée à l’art conceptuel, à la performance, au mouvement Fluxus et aux happenings des années 1960 – elle est l’une des rares femmes à avoir pris part à ces mouvements. Par l’entremise de ses œuvres d’instructions et de performance, ainsi que de son activisme, elle a su créer une nouvelle forme de relation entre le public général et ses pairs du monde artistique, parmi lesquels son défunt mari John Lennon, en les invitant à jouer un rôle actif dans le processus créatif. Elle unit également deux cultures, l’occidentale et l’orientale, qui s’étendent et se renforcent l’une et l’autre dans une innovation perpétuelle.
Née 1979, Chicago, États-Unis
Maia Cruz Palileo est une artiste multidisciplinaire établie à Brooklyn. La migration et la conception perméable du domicile constituent des thèmes récurrents dans ses tableaux, installations, sculptures et dessins. Influencée par l’histoire orale de l’arrivée de sa famille aux États-Unis depuis les Philippines, ainsi que par l’histoire partagée des deux pays, Palileo infuse dans ces récits mémoire et imagination. Lorsque des histoires et des souvenirs sont soumis au temps et aux répétitions constantes, ils deviennent discutables, brouillant la frontière entre fait et fiction tout en demeurant enveloppés d’une convaincante familiarité. Palileo a passé l’été de 2017 à la bibliothèque Newberry de Chicago, à la recherche d’images de la période coloniale américaine aux Philippines. Elle y a étudié les aquarelles de Damián Domingo, qui dépeignent la population ayant vécu à Manille et dans les alentours pendant les années 1820, le livre folklorique et révolutionnaire El Folk-lore Filipino, publié par Isabelo de los Reyes en 1889, ainsi que la collection de photographies ethnographiques des années 1899 à 1903 prises par Dean C. Worcester. Ce dernier était un zoologiste américain devenu secrétaire à l’Intérieur dans le gouvernement des États-Unis. Ses collections embrassent des perspectives multiples sur les événements du 19e siècle, dont la Révolution philippine et la Guerre américano-philippine. Ensemble, ils présentent une image des Philippins formée à la fois par le regard natif et par celui de l’autre. Ce phénomène traduit le sentiment fracturé de multiplicité et de superficialité décrit par plusieurs contemporains de Palileo lorsqu’ils sont interrogés sur leur identité philippino-américaine et leur compréhension historique.
Née 1985, Colombo, Sri Lanka
Rajni Perera explore les enjeux de l’hybridité, du sacrilège, de l’irrévérence, des sciences indiciaires, de l’ethnographie, du genre, de la sexualité, de la culture populaire, des déités, des monstres et des mondes rêvés. Tous ces thèmes s’unissent pour former un univers nouvellement objectivé de symbioses mythiques. Mis à plat sur un support, ils sont convertis en un dossier personnel d’impossibles découvertes. Dans son œuvre, Perera cherche à ouvrir et à dévoiler le dynamisme de ces icônes qui existent de façon scripturaire, qui sont auto-inventées et définies extrinsèquement. Elle crée une esthétique subversive qui contrecarre les discours archaïques et oppressifs, et qui tient lieu de force restauratrice par laquelle nous pouvons transformer les façons d’être obsolètes et répressives pour mieux réclamer notre pouvoir.
Né 1958, Taipei, Taiwan
Un Taiwanais de naissance vivant maintenant au Canada et ayant fait l’expérience de la marginalisation, Ed Pien, à travers son œuvre, célèbre la diversité et cherche à défendre les moins autonomes et les moins favorisés. Il s’intéresse à la myriade de façons par lesquelles divers systèmes culturels peuvent influencer les personnes que nous sommes et comment, en tant qu’individus, nous pouvons négocier et agir au sein du monde d’une manière responsable, respectueuse et empathique. À travers ses recherches et la création de son art, Pien contemple les notions de perte, de deuil, d’empathie, de résilience, et de guérison. Dans son œuvre, il montre un penchant pour la création d’installations immersives et la constitution de moments de curiosité, d’émerveillement et d’enchantement pour les spectateurs de son art. Pien emploie des stratégies d’affichage qui accentuent ces attraits. Le rôle puissant joué par les archives muséales, l’affect des preuves matérielles, le pouvoir de persuasion des images et des artéfacts, les façons par lesquelles ils sont présentés pour aider à constituer une mémoire collective, l’effet des récits officiellement construits, et la façon dont ils influencent l’interprétation et provoque des réactions chez les visiteurs… tous ces éléments forment un tout qui influent sur les pensées et le processus créatif de Pien. Fondamentalement, Pien vise à créer un art poétique, engageant et imprégné d’une résonance émotionnelle, physique et conceptuelle.
Née 1981, Manille, Philippines
Marigold Santos adopte une pratique interdisciplinaire de l’art qui comporte des œuvres dessinées, peintes et imprimées, ainsi que des sculptures, des animations et du son. À son arrivée au Canada, elle a d’abord perdu contact avec sa culture. Maintenant, c’est dans son identité qu’elle puise sa force. Santos s’intéresse à la transformation, utilisant ses souvenirs d’enfance évanescents et l’immigration de sa famille au Canada comme point de départ autobiographique. Les expériences deviennent des histoires, fragmentées en souvenirs et racontées de nouveau comme des mythes personnels. Elles sont négociées à travers l’acte du dessin, mais opèrent également comme récits narratifs. C’est dans cette zone d’action que Santos situe son œuvre. Les notions d’attachement et de séparation, d’enracinement et de déracinement, sont ultimement liées à l’investigation du «soi» et du «chezsoi», et sont explorées dans une temporalité inventée (au sein de laquelle l’artiste regarde vers l’avant, les côtés et l’envers tout en tournant son regard vers l’arrière pour contempler une histoire jamais physiquement vécue) qui se manifeste par des soi partagés, hybrides et multiples. Dans ses récentes œuvres, l’imagerie surgit du surnaturel; les figures se mobilisent et embrassent la croissance, la fugacité et le soi en cheminement. Les œuvres offrent des failles comme points d’entrée, qui font reconnaître au spectateur les contradictions qui y résident, mais qui ne cherchent pas à atténuer la gêne ou l’inconfort. Santos puise son imagerie dans l’ambiguïté et l’absence d’absolus; il en résulte un récit visuel décousu, cumulatif et pluriel. Cette approche est devenue pour Santos le langage personnel avec lequel elle raconte ses histoires, un langage qui ne cesse de changer et d’évoluer, qui est constamment défini par la relation entre une image et la prochaine, et qui embrasse la précarité.
Né 1962, Londres, Royaume-Uni
Né à Londres, Yinka Shonibare CBE immigra à Lagos, au Nigeria, à l’âge de trois ans. Il retourna à Londres pour y étudier les beaux-arts, d’abord à la Byam Shaw School of Art (maintenant Central Saint Martins College of Arts and Design), puis à Goldsmiths, Université de Londres, où il a obtenu une maîtrise en beaux-arts. L’œuvre de Shonibare explore les enjeux de la race et de la classe par le truchement des médias de la peinture, de la sculpture, de la photographie et du film. L’artiste s’interroge sur la signification des définitions culturelles et nationales. Il est particulièrement reconnu pour ses batiks «africains», qu’il achète à Londres. Ce type de tissu est inspiré par un design indonésien, produit en masse par les Hollandais et finalement vendu aux colonies de l’Afrique de l’Ouest. Au cours des années 1960, ce matériel est devenu un nouveau symbole de l’identité et l’indépendance africaines.
Née 1978, Virginie, États-Unis
Shanna Strauss est une artiste tanzanienne-américaine qui réside et travaille à Tiohtià:ke/Mooniyaang (Montréal). En tant que femme tanzanienne-américaine, métisse et bilingue, Strauss s’est toujours intéressée à la réalité d’avoir à naviguer entre de multiples identités, lieux géographiques, histoires et cultures. Employant une approche de médias mixtes, elle explore actuellement des thèmes d’identité et d’appartenance, particulièrement liés à ce que la diaspora africaine apporte avec elle lorsqu’elle s’installe dans un nouveau lieu, et à la façon dont elle influence le tissu social des endroits où elle élit domicile. Dans le contexte nord-américain, les histoires personnelles et les contributions sociétales des personnes noires sont souvent exclues des récits publics. Strauss vise à faire connaître ces histoires au moyen du média visuel. Les œuvres qu’elle crée sont profondément personnelles et, corollairement, sont influencées par son orientation politique. En tant que femme noire, féministe, travailleuse sociale et artiste, l’identité de Strauss revêt de multiples visages et a été façonnée par les personnes qu’elle a rencontrées au cours de sa vie et qui l’ont rendue plus forte. Les photographies qu’elle utilise sont surtout des images de personnes qui représentent une part d’elle-même ainsi que de différentes communautés auxquelles elle est liée. Les gens dépeints par Strauss racontent une partie de sa propre histoire et représentent les maillons d’une chaîne de ses relations affinitaires et de la vaste diaspora africaine.
Née 1987, San Francisco, États-Unis
Jessica Sabogal est une muraliste colombienne-américaine de San Francisco dont les œuvres d’art public à grande échelle s’efforcent d’enregistrer et de déranger. Elle fait naître ses créations du cadre suivant: «En tant qu’artistes, nous nous devons de faire valoir la sacralité des femmes, des personnes de couleur, des handicapables, des personnes queer et trans, des immigrants et des sans-papiers, et de nos frères et sœurs autochtones, qui continuent à faire face à une oppression et une marginalisation incessantes. Nous croyons en notre droit de nous-même nous libérer, affranchis des frontières artificielles, de la suprématie blanche et de la misogynie.» Au cours des dix dernières années, Sabogal a systématiquement réinventé ce que signifie être une femme muraliste au sein d’un média dominé par les hommes. En tant qu’artiste, elle a continuellement fait reculer les limites, en utilisant son média pour inciter le changement social, le passage à l’action et l’autonomisation. Ses murales ont été commandées par Facebook, Google, 20th Century Fox, l’Université de Californie du Sud, l’Université de Californie, l’Université de l’Arizona, l’Université de l’Utah, pour ne citer que quelques organismes. En 2016, Sabogal a reçu le prix Women to Watch, remis par KQED. Un an plus tard, elle a été commissionnée par la fondation Amplifier à l’occasion de la Marche des femmes de 2017, à la suite de laquelle sa campagne «Women Are Perfect» a joui d’un rayonnement international. Le travail de Sabogal a été présenté par des sources d’information et des médias nationaux et internationaux, parmi lesquels CNN, le Wall Street Journal, HuffPost ainsi que le New York Times.
Né 1979, Edmonton, Canada
Les tableaux élégants et gestuels de Curtis Talwst Santiago – un artiste trinidadien-canadien reconnu pour ses miniatures logées dans des coffrets à bijoux, souvent identifié sous le nom raccourci de Talwst – illustrent des paysages luxuriants et tropicaux ainsi que des autoportraits bruts peints à l’aide de pastel, de peinture à pulvériser, de charbon, d’huile et d’aquarelle. Ces œuvres font apparaître des mondes où les coûts psychiques de la diaspora sont rendus matériels, offrant une latitude au sein de laquelle les mémoires personnelles et historiques peuvent être prises en compte. Les tableaux présentés ici renvoient à un souvenir de sa petite enfance. Voici ce qu’en dit l’artiste: «Il s’agit du moment où je me rends à Trinité pour la toute première fois. J’ai environ sept ou huit ans. La fête J’ouvert bat son plein, et j’observe les visages des membres de ma famille sur lesquels on applique de la glaise. Je me rappelle le soleil qui se lève et fait flamboyer leurs visages de rouge. Ce moment me sembla électrique, il me sembla illuminé. Dans mon esprit, leurs visages paraissaient comme ces ampoules rouges. Ce fut la première fois que je me suis dit “je fais partie de ce peuple”.»
Né 1983, Lahore, Pakistan
Salman Toor a obtenu en 2009 une maîtrise en beaux-arts spécialisée en peinture au Pratt Institute de Brooklyn. Les œuvres de Toor varient en genre, de tableaux imitant le style méticuleusement exécuté des peintures du 19e siècle à la figuration abstraite et grossièrement peinte employant des éléments de design et le langage visuel de la culture pop orientale et occidentale. Les coups de pinceau de Toor placent de jeunes hommes queer à la peau brune au cœur de scènes d’amour, d’amitié et de solitude présentées dans de somptueux tableaux à l’huile. Dans son œuvre, il conteste l’exclusion systématique par l’histoire de l’art des hommes queer de couleur. La beauté, la vulnérabilité et la puissance irradient de chaque tableau. Dans ses représentations de scénarios complexes et de rencontres intimes, l’artiste incorpore des éléments des cultures pakistanaise et américaine (précisément celle de New York). Toor a présenté plusieurs expositions solos aux États-Unis et au Pakistan, et est apparu, en tant qu’artiste et en tant qu’écrivain, dans des publications telles que ArtAsiaPacific, Wall Street International, l’Express Tribune ainsi que le Friday Times.
Née 1980, Canada
La pratique multidisciplinaire de Hajra Waheed s’étend de la peinture et du dessin jusqu’à la vidéo, au son, à la sculpture et à l’installation. Parmi d’autres enjeux, elle explore la relation entre la sécurité, la surveillance ainsi que les réseaux de pouvoir secrets qui structurent nos vies, tout en abordant aussi les traumatismes et l’aliénation des personnes déplacées touchées par la violence coloniale et étatique. Caractérisées par un langage visuel distinct et une approche poétique unique, ses œuvres recourent à l’ordinaire pour communiquer le viscéral, et au paysage pour transposer le tourment humain ainsi qu’une politique de résistance et de résilience.
Née 1976, Séoul, Corée du Sud
La pratique de Jinny Yu est une exploration du média de la peinture en tant qu’outil pour tenter de comprendre le monde qui nous entoure. Son œuvre, qui a été présenté à la 56e Biennale de Venise, examine des thèmes liés à la migration qui illustrent de plus vastes et globales préoccupations politiques. Yu travaille concurremment à examiner les conventions et à explorer de nouvelles possibilités au moyen de la peinture, oscillant entre les domaines de l’abstraction et de l’objet. Ses œuvres ont été largement présentées dans le cadre d’expositions au Canada, en Allemagne, au Japon, en Italie, au Portugal, en Corée du Sud, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Née 1971, Camden, États-Unis
Mickalene Thomas crée des tableaux, des collages, des photographies, des vidéos et des installations qui puisent dans l’histoire de l’art et la culture populaire pour former une vision de la sexualité, de la beauté et du pouvoir féminins. Brouillant la distinction entre l’objet et le sujet, le concret et l’abstrait, ainsi que le réel et l’imaginaire, Thomas construit des portraits, des paysages et des intérieurs complexes afin d’examiner comment l’identité, le genre et le sens du soi sont influencés par les façons dont les femmes (et les espaces «féminins») sont représentées dans l’art et la culture populaire.
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