Schofield et Safdie partagent une même fascination pour certaines parties du musée, notamment la rampe d'accès. Safdie décrit lui-même son désir de voir la rampe fonctionner à la manière d’une «sorte de procession», conduisant les participants à l'environnement unique qui s'y trouve. Glass Gallery s’amorce sensiblement de la même manière. La pièce d'ouverture de l'album, Central Atrium, débute par un motif mélodique simple, répété tout au long du morceau sous la houle et le fondu de riches notes de basse et de nappes gazouillantes affichant une ressemblance à des cordes. Celle-ci remplit une fonction similaire à celle de la pièce précédemment mentionnée du musée lui-même, à savoir une introduction à l'état de réceptivité propre à l'établissement. Dans leur composition, de nombreuses chansons de l'album partagent une logique similaire à celle de l'architecture; Schofield utilise les arpèges comme moyen de structure et de physicalité, tandis que les accords harmoniques balayés communiquent la sensation d'être entouré de lumière et de verre. Par ailleurs, le morceau Getty Garden, bien qu'inspiré par le Central Garden de l'artiste Robert Irwin au Getty Center de Los Angeles, reflète la fascination de Schofield pour la belle architecture en général sans sembler tangentielle.
Glass Gallery excelle dans la simplicité. Écouter Schofield se produire dans le bon musée incarnerait une rencontre unique entre le son et la forme tangible. Une union qui pourrait jeter les bases d’une nouvelle compréhension de la manière dont l'architecture et la musique partagent les mêmes principes fondamentaux de structure et d'espace.