Aller à la navigation Aller au contenu

Centre

Relations julie mehretu
Vue d’exposition, RELATIONS: la diaspora et la peinture, 2020, Fondation PHI. De gauche à droite: Julie Mehretu, Mumbo Jumbo, 2008. Collection Astrup Fearnley; Frank Bowling, Bunch, 1979/2012. Avec l’aimable permission de l’artiste, Alexander Gray Associates, New York; Marc Selwyn Fine Art, Los Angeles © Fondation PHI pour l’art contemporain. Crédit: Richard-Max Tremblay.

Le rôle de la musique dans la réflexion commissariale de l’exposition RELATIONS

  • Entrevue
  • Fondation PHI
Par  Victoria Carrasco

Pendant notre exposition RELATIONS: la diaspora et la peinture, qui a été présentée à la Fondation PHI du 8 juillet au 29 novembre 2020, nous avons discuté avec la commissaire Cheryl Sim du rôle de la musique dans l’exposition, dans sa vision commissariale et dans sa propre pratique artistique.

Victoria Carrasco: Dans la brochure de l’exposition, tu as écrit que tu souhaitais «privilégier une multiplicité de voix afin qu’aucun discours ne s’installe». Il se dégage de l’exposition une impression de mouvement, un dynamisme propulsé par la variété des discours et des techniques. Comment as-tu utilisé le médium de la peinture et le concept de la diaspora pour insuffler ce rythme à l’exposition, particulièrement dans un lieu reconnu pour «figer le temps», et comment fais-tu pour garder le concept en évolution?

Cheryl Sim: En effet, chaque artiste imprègne ses créations de ses vibrations propres, et la grande variété des œuvres crée pour le visiteur un intense effet d’ensemble empreint d’une certaine musicalité. Le concept de diaspora est le véhicule idéal pour l’idée d’une multiplicité de points de vue tous aussi vrais qu’essentiels. Lorsqu’on travaille avec des œuvres d’une telle puissance, il est satisfaisant de réussir à créer une harmonie de la sorte. C’est peut-être dû aux années passées à arpenter ces espaces, mais j’ai maintenant un sens profond de la disposition des différentes galeries et de la façon dont elles communiquent entre elles, ce qui facilite la création d’expositions vivantes et vibrantes. C’est un peu comme le musicien qui vient à connaître chaque détail de son instrument. Le son n’en est que meilleur!

VC: Les artistes de l’exposition pratiquent aussi la musique ou les sonorités. Était-ce volontaire de ta part?

CS: Pas du tout. Je suis toujours étonnée par le pouvoir des affinités. C’est souvent lorsque je suis ouverte d’esprit et que je me fie à mon instinct que des coïncidences heureuses se révèlent. Au départ, je n’étais pas au courant que Larry Achiampong et Curtis Talwst Santiago jouaient de la musique. Et maintenant, je me souviens que Marigold Santos intègre aussi la musique à son œuvre. En rétrospective, c’est évident! Bien sûr qu’ils font de la musique.

Holy Cloud (Mighty Jesus) - Larry Achiampong
Vue d’exposition, RELATIONS: la diaspora et la peinture, 2020, Fondation PHI. Larry Achiampong, Holy Cloud (Mighty Jesus), 2014. Avec l’aimable permission de l’artiste et Copperfield, Londres © Fondation PHI pour l’art contemporain. Crédit: Richard-Max Tremblay.

VC: Tu as aussi écrit: «Les rapports au sein et entre les œuvres des artistes génèrent des mélodies et des contre-mélodies qui s’accumulent au fil de la visite pour culminer en une fugue baroque ou un contrepoint jazzé subtil et complexe. En ajoutant nos propres lectures mélodiques à la partition, nous exploitons nous aussi le potentiel d’un regard contrapuntique.» Quelle est l’importance de la musique dans le concept de l’exposition et comment cette latence influence-t-elle l’expérience du visiteur?

CS: Ce n’est qu’après avoir réfléchi aux œuvres et à leur diversité, tant sur le plan esthétique que sur celui des questions qu’elles soulèvent par rapport à notre vision de la diaspora, que j’ai compris que ce que nous faisions relevait presque de la musique. J’ai même été surprise d’avoir mis autant de temps à m’en rendre compte. Je comprends maintenant que d’une façon ou d’une autre, j’apprécierai toujours l’art à travers un certain filtre musical. C’est plus fort que moi! Je ne sais pas dans quelle mesure les visiteurs de l’exposition vont «entendre sa musique», mais je le leur souhaite. Je les invite tout de même à essayer, de la façon que je propose dans la brochure. Peut-être que cette invitation les aidera à entendre ces voix, peut-être même longtemps après leur départ de la galerie.

Vue d'exposition - RELATIONS: la diaspora et la peinture
Vue d’exposition, RELATIONS: la diaspora et la peinture, 2020, Fondation PHI. De gauche à droite: Curtis Talwst Santiago, The Day of Carnival, 2018. Collection particulière; Ooo Dey Ooo Dey, 2019. Avec l’aimable permission de l’artiste et de la Rachel Uffner Gallery; Jouvet Ancestral Recollection, 2018. Collection Leslie et Michael Weissman © Fondation PHI pour l’art contemporain. Crédit: Richard-Max Tremblay.

VC: La musique joue un rôle important dans tout ce que tu présentes à la Fondation, que ce soit par des spectacles ou par la présentation de l’univers de la musique et du son. Je pense à LIBERTÉ CONQUÉRANTE: Les instructions de Yoko Ono et l’art de John et de Yoko ou à Phil Collins, par exemple. Comment perçois-tu la place du son dans ta propre pratique artistique? À titre de commissaire à la Fondation, comment canalises-tu cet intérêt à travers des concepts destinés au public?

CS: Grosse question, mais bonne question. La musique prend certainement une grande place dans ma propre production artistique, que ce soit comme matériau, comme concept ou même comme outil. La musique peut améliorer notre expérience des arts visuels de plusieurs façons. En effet, l’écoute peut aiguiser notre capacité à capter l’essence de la beauté et de la poésie d’une toile. Il peut en résulter une sensation de synesthésie, comme si on entendait la peinture. À titre de commissaire, je me perçois essentiellement comme une communicatrice, et je cherche à découvrir le plus grand nombre possible de points d’accès pour les gens afin de rendre mes communications aussi efficaces que possible. La musique sera toujours porteuse de sens, tangible ou métaphorique, et je crois que c’est un rôle qu’elle joue à merveille, un peu comme une langue partagée par tous.

Explorer

Marc Quinn The Selfish Gene 2007 a3 1

Fondation

Marc Quinn

5 octobre 6 janvier 2008

Réunissant plus de quarante œuvres récentes, l’exposition inaugurale de DHC/ART consacrée à l’artiste conceptuel Marc Quinn est la plus importante organisée à ce jour en Amérique du Nord et la première exposition individuelle de l’artiste au Canada

Exposition Art contemporain
Re enactments feature

Fondation

Re-constitutions

22 février 25 mai 2008

Six artistes présentent ici des œuvres qui, chacune à leur manière, remettent en scène des films, des spectacles médiatiques, des éléments puisés dans la culture populaire et, dans un cas particulier, des moments privés tirés du quotidien

Exposition Art contemporain
Nicole WILLIS L

Fondation

Sophie Calle: Prenez soin de vous

4 juillet 19 octobre 2008

Ce projet poétique, et souvent touchant, nous interpelle tous sur la relation que nous entretenons avec notre bien-aimé

Exposition Art contemporain
Gesture 01

Fondation

Christian Marclay: Replay

30 novembre 29 mars 2009

L’exposition de cet artiste de réputation internationale rassemble plusieurs œuvres vidéo spectaculaires, projetées à grande échelle et accompagnées de bandes sonores saisissantes

Exposition Art contemporain
16 Shalechet Red In Circle

Fondation

Michal Rovner: Particules de réalité

21 mai 27 septembre 2009

DHC/ART est heureuse de présenter Particules de réalité, première exposition personnelle au Canada de la célèbre artiste israélienne Michal Rovner, qui partage son temps entre New York et une ferme en Israël

Exposition Art contemporain
Survivre feature

Fondation

Survivre au temps

16 octobre 22 novembre 2009

L’exposition inaugurale de Session DHC, Survivre au temps, réunit une sélection de documents relatifs à l’œuvre One Year Performances du célèbre performeur taiwano-américain Tehching Hsieh et les films du jeune artiste néerlandais Guido van der Werve

Exposition Art contemporain
Ahtila couverture

Fondation

Eija-Liisa Ahtila: Int. Scène-Jour

29 janvier 9 mai 2010

Les installations filmiques d’Eija-Liisa Ahtila jouent avec l’idée de narration, créant des fables extraordinaires à partir d’expériences humaines ordinaires

Exposition Art contemporain
2007 For Chicago 001

Fondation

Jenny Holzer

30 juin 14 novembre 2010

Depuis plus de trente ans, l’œuvre de Jenny Holzer apparie texte et installation en vue de scruter des réalités personnelles et sociales

Exposition Art contemporain
Tout explorer Tout explorer