Foundation
Marc Quinn
October 5 → January 6, 2008
Gathering over forty recent works, DHC/ART’s inaugural exhibition by conceptual artist Marc Quinn is the largest ever mounted in North America and the artist’s first solo show in Canada
This article is available in French only.
Avec son deuxième album Inscape, la pianiste néoclassique Alexandra Stréliski se délivre d’une période tortueuse de sa vie, essentiellement marquée par une dépression. «En fait, c’est un album qui raconte ma vie. Des fois, faut que j’écoute ma musique pour savoir comment je me sens», confie la pianiste montréalaise de 33 ans, qui travaillait auparavant comme compositrice dans le milieu de la publicité. «Chaque pièce de Inscape renvoie à un moment précis de mon parcours.» Attablée dans un café du centre-ville, elle nous relate en détails l’histoire de chacune de ses 11 nouvelles compositions instrumentales.
C’est l’une des premières pièces que j’ai écrites pour l’album. Elle représente l’espace-temps juste avant ma période sombre, juste avant que je me doute de quoi que ce soit. Elle est l’empreinte émotionnelle qu’il me reste de ma période pré-crise, à un moment où je n’étais pas encore consciente que la vie allait me changer, que des choses allaient m’arriver. Clairement, on perçoit une naïveté et une nostalgie quand on l’écoute. D’ailleurs, le clip représente bien la chanson, car on y voit des souvenirs, autant des images d’archives familiales de la réalisatrice Edith Jorisch que des vieilles archives vidéo de l’Office national du film.
C’est la petite voix qui me murmure doucement à l’oreille que quelque chose veut changer. Quand je l’ai composée, j’ai mis les deux sourdines sur le piano, ce qui a donné un son très, très feutré. Comme si quelque chose d’encore imperceptible, d’encore trop sourd, voulait me parler. Il faut vraiment tendre l’oreille pour entendre ce qu’elle veut dire, cette voix-là . En quelque sorte, elle me dit que la tempête arrive.
Théo, c’était mon beau-fils avant que je me sépare, un petit garçon que j’ai élevé pendant cinq ans, quelqu’un de super important dans ma vie. J’ai écrit cette chanson sur le piano de mon enfance en le regardant apprendre à marcher, en me mettant dans sa peau. C’est l’un des côtés plus lumineux de l’album.
Celle-là , c’est la dernière que j’ai écrite, et je l’ai même un peu improvisée en studio. Je la vois comme la scène dans un film qui laisse présager ce qui s’en vient. À ce moment, je connaissais le fil narratif de mon histoire et je savais qu’il manquait quelque chose pour le compléter, soit une chanson très intérieure et très douce qui viendrait amorcer un changement temporel. C’est l’une de mes préférées, car elle est très spontanée dans sa livraison et dans sa composition. Je la trouve magnifique.
C’est la pièce la plus sombre. Quand tu es en dépression, tu as constamment un nuage gris autour des yeux. C’est sombre, écrasant, et tu vois petit, comme si tu avais du brouillard dans la tête. En même temps, rendue là dans mon processus, je commençais à savoir où je devais aller, je commençais à voir dans le brouillard. J’étais pas dans mon état normal, je ne voyais pas clair, mais je voyais un peu quand même. L’intuition était là . Avant ça, je n’avais pas d’énergie, j’étais dans le noyau de la noirceur.
C’est le souffle du changement qui, tranquillement, s’installe. Elle symbolise ce moment où j’ai accepté que j’avais des choses à changer dans ma vie et que, par conséquent, ce moment allait entraîner beaucoup de destruction, autant au niveau professionnel que personnel. D’une certaine façon, tout était figé, et je devais tout faire exploser pour éventuellement tout reconstruire. C’est une chanson très intime et moody, un peu inspirée par John Cage. Elle s’est construite sur plusieurs années.
C’est un tunnel, cette toune-là . Le tunnel dans lequel tu passes quand tu es dans un train, mais dans un train que tu ne conduis pas, qui te mène quelque part, dans un endroit que tu ne connais pas. Rendu là , c’est contre ton gré: il se passe plein de choses autour de toi, mais tu peux juste les voir défiler. Bref, c’est l’interlude qui divise l’album en deux sections. La première reste dans des tonalités plus douces, rêveuses et nostalgiques, tandis que la deuxième incarne la période sombre, celle de la crise et du mouvement vers le renouveau.
Elle représente l’élan de ma colère, celui qui m’a poussée à m’en sortir. Je l’ai écrite en quatre jours, révoltée et enragée. Fallait que je me réveille et que je change le cours de ma vie. En musique classique, une fugue, c’est l’assemblement de plusieurs voix mélodiques qui chantent en même temps. Quand j’y pense, ça a un lien direct avec toutes les ruminations que j’avais dans ma tête à ce moment-là , toutes les préoccupations et les pensées incessantes reliées à mon travail dans le milieu de la pub. C’est l’une de mes chansons les plus thérapeutiques, un peu comme la balle antistress que tu squeezes.
Pour moi, Overturn, c’est le moment où tu décides du sort de ta vie, où tu acceptes ta transformation. C’est toi qui dis: «Voici la direction dans laquelle je vais aller.» Tu vis encore les contrecoups de la crise existentielle, mais tu regardes enfin en avant. Il y a des lueurs de particules de nouveau.
C’est le même genre de propos: le début du jour. Tu commences à voir le soleil qui se lève, la lumière qui revient. C’est une chanson que j’ai commencé à composer il y a longtemps et que j’ai mis plusieurs mois à terminer. Elle représente bien le processus d’écriture, assez long et complexe, de l’album.
C’est la pièce finale, celle du renouveau et de la nouvelle vie. Il y a une certaine fébrilité qui transparaît, une certaine nostalgie aussi. Je suis dans le train et je regarde par la fenêtre, en me souvenant de ce qui s’est passé. Cette fois, j’ai les idées claires et, quand j’arrive à la gare, il y a un autre train qui m’attend.
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